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LeLaos

3 février 2005

Pakse - Un touriste sachant voyager sans avoir la tourista est un touriste chanceux ...

March__03Ce matin, nous sommes un peu plus matinaux que d'habitude pour profiter du marché de Muang Khong. Rien à voir avec nos marchés à nous. Ici, pas d'étal, pas de poissonnière qui ameutent les clients à grands renforts de "Ils est beau mon poisson ! Il est frais mon poisson !" Peut-être est-ce parce qu'elles sont aussi fatiguées que nous de s'être levé à 5h du matin ...

Même si on n'en prend pas plein les oreilles, on en prend quand même plein les yeux. Piments, légumes, fruits ont tous des couleurs de carte postale. Le marché est petit mais compact et animé malgré l'heure matinale.
On s'achète quelques fruits pour le trajet qui nous attend et on se prend un petit déjeuner : café et biscuits pour Céline, soupe de nouille au porc pour moi (y a pas d'heure pour les braves).


Il est maintenant temps de sauter dans notre gros tuk-tuk qui nous emmène à Pakse.


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A première vue (et ça va se confirmer par la suite), Pakse est loin d'être la plus belle ville que nous avons visité. Elle ressemble à une ville neuve, construite un peu à la va-vite et avec les moyens du bord. Mais il n'empêche que ça a un certain charme.

On se trouve une guest house pour poser nos baluchons et manger un morceau, et on part à la découverte de Pakse à pieds. On nous a conseillé d'aller voir le marché : il est fini quand on y arrive ... tant pis. On continue a errer dans Pakse, avec notre appareil photo à la main, et une glace dans l'autre main : des vrais petits touristes ! 

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Au moment où on rentre à la guest house, c'est l'heure de dîner. Chose peu courante, on se fait inviter à manger par les patrons de la guest house, à leur table. Encore une fois, on est surpris de l'accueil que les laotiens nous réservent.

Tourista, quand tu nous tiens ... la nuit a été assez épuisante. Serait-ce d'avoir trop bu la tasse lors de nos baignades dans le Mékong. Le fait est que ma nuit a été plutôt agitée, ponctuée d'allers-retours entre le lit et la salle de bain. Dommage que notre dernière nuit au Laos se passe comme ça. Mais il en faut plus pour pourrir le moral des troupes. Demain, au petit matin, on change de pays : Cambodge, nous voilà !!!


avion

Comme on pouvait s'y attendre, ce voyage au Laos restera à jamais gravé dans nos mémoires ... surtout dans celle de Céline, est-il utile de le préciser ?


Pour le carnet de voyage sur le Cambodge, cliquez ICI.



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2 février 2005

Don Khong

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Ce matin, vers 9h, on saute sur un petit bateau qui va nous faire changer d'île. Nous quittons donc Don Khon pour aller à Don Khong ... oui, je sais, il y a de quoi s'emmêler les pinceaux.

Le retour à la civilisation va se faire en douceur. Après plusieurs jours passés sur des îles où il n'y avait ni électricité, ni eau courante, ni route, on se retrouve à Don Khong où il y a de l'eau courante, de l'électricité (par intermittence) et même quelques voitures qui circulent sur des routes bitumées.

On se loue des vélos et on file droit vers l'autre extrémité  de l'île, au nord, au village de Muang Saen. La route que nous prenons coupe l'île en son milieu et traverse des centaines de rizières.

Une fois arrivée, on se prend un coca dans un restaurant sur pilotis, les pieds dans l'eau, et on regrimpe sur nos montures pour retourner "en ville", cette fois-ci en longeant la côte.


P1010319Profitant de cette débauche de modernité, on saute sur un cybercafé pour envoyer des emails, histoire de rassurer tout le monde, et graver des CD de nos précieuses photos. On en profite aussi pour poster des cartes postales.

Le reste de la journée est encore une fois moyennement productif.

Une fois la grenouille chassée de notre salle de bain, on peut prendre notre douche et nous coucher.

Bonne nuit.

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1 février 2005

Des dauphins dans le Mékonk

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Jusqu'à maintenant, on a marché, on a nagé, on a fait du bateau, on s'est laissé dériver sur des chambres à air ... aujourd'hui, c'est vélo.

Au hasard, on commence notre ballade vers le nord. Pas de chance, le chemin est vite bouché, il ne fait pas le tour de l'île comme on le pensait. "Pas de chance", c'est un peu exagéré. On voit quand même de beaux paysages, et puis on se ballade dans un endroit magnifique avec un temps splendide. Plutôt pas pas mal pour un "pas de chance".

On fait donc demi tour et on se dirige vers le sud, sans but précis.

On tombe rapidement sur une petite cascade qui fini encaissée entre 2 parois rocheuses, on dirait un petit canyon. Ce n'est vraiment pas le genre de chose sur lesquelles on s'attend à tomber au milieu d'une petite île comme ça.

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Le chemin débouche sur une voie ferrée. Il y a plus agréable pour faire du vélo ; donc, on les laisse sur le bord de la voie et on fini a pieds. On arrive à un petit village situé à l'extrémité sud de l'île, où il n'y a pas grand monde, et où on a vu différente de ce qu'on voit d'habitude. Le sud de l'île est bien plus escarpé que le reste, et ce village surplombe la rivière.

On décide de s'y arrêter pour déjeuner. Comme on dit en lao : "phet !!!", ce qui veut dire "'épicé". C'est délicieux, mais c'est vraiment pimenté ... on n'avait pas besoin de ça pour transpirer.

On continu notre cyclo-tour jusqu'à une petite plage d'où on prend un bateau pour s'approcher des côtes cambodgiennes.

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Notre destination est un banc de sable qui se situe en fait en territoire cambodgien, mais pas besoin de visa pour s'y rendre. De toutes façon, on ne pourrait se rendre sur la rive cambodgienne qu'à la nage, et c'est plus que dangereux.

Qu'est-ce que vous pouvez bien faire sur un banc de sable coincé entre le Laos et le Cambodge ? Je vous explique. A cet endroit se trouve une race de dauphin d'eau douce quasi éteinte. Il y a encore peu de temps, ces dauphins étaient chassés pour leur viande. "Chassé" est un terme peu adéquat à vrai dire. Pas de filet, ni de harpon ou de ligne pour les "pêcher" mais de la dynamite. Un peu brutal pour pêcher. Les autorités ont fait arrêter le carnage, mais un peu tard. Ils sont à peine une douzaine, et sont très craintif ; on les comprends.

Cet endroit du Mékong est leur terrain de jeu. Suivant le moment de la journée où vous y allez et la période de l'année, vous aurez plus ou moins de chance de pouvoir les apercevoir. Apparemment, la fin d'après-midi est un des meilleurs moments.

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Chanceux comme on est, comme d'habitude, nous les avons vu. De loin, mais ils étaient là, à jouer. Ils ont l'air plus gros que les dauphins que l'on voit d'habitude, et ils nagent tout doucement. Assis sur le sable, une bière à la main, les pieds dans l'eau et un couché de soleil qui se prépare, c'est un moment assez magique de voir ces derniers représentants de leur race nager et nous montrer leur nageoire, mais de loin ; le souvenir de la dynamite doit encore être dans leur mémoire. C'est beau et triste à la fois.

Une fois rentrés à la guest house, on discute avec un couple de français et leur petit garçon, Noé, 4 ans. Ils voyagent plusieurs mois en Asie du sud est aussi, le sac au dos. Noé joue avec ses jouets préférés : des robots ... que son père lui a fabriqué avec des bouteilles en plastique. Il n'a pas l'air de se plaindre du manque de "confort" auquel on s'attend généralement pour un gamin de son âge. Bien au contraire, il a l'air d'aimer courir pieds nus et jouer avec des enfants lao, même s'ils ne se comprennent pas.

C'est l'heure d'aller au lit, maintenant.

31 janvier 2005

Don Khon

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Aujourd'hui, on change d'île pour aller sur Don Khon. Juste un pont de pierre à traverser, et nous y sommes.

Le programme de la matinée consiste à aller voir les chutes d'eau qui ont le plus gros débit d'Asie du sud-est, rien que ça : Khornphapheng (ça s'écrit comme ça se prononce ...)
Elles sont vraiment gigantesques et font un bruit assourdissant. On se sent vraiment tout petit.

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Dans les environs, des pêcheurs son au travail, et des enfants jouent dans l'eau, à distance respectable de la cascade, bien entendu. Ils ont l'air très amusé de nous voir, et essayent de faire des sauts dans l'eau les plus acrobatiques possibles pour nous impressionner. Comme d'habitude, ils ont toujours le sourire aux lèvres, passent leur temps a crier et a rire ; rire qui devient très rapidement communicatif.

Il est maintenant temps de rejoindre notre coquille de noix qui va nous ramener à Don Khon.

Une fois rentrés, la première chose que nous faisons est de se baigner ; eh oui, encore.

m_P1010321 Le restaurant où nous mangeons a des livres et des magasines en plusieurs langues. Céline se jette sur un numéro de Elle et moi je prends Pêcheurs d'Islande, histoire de me rappeler de ma Bretagne natale.

Le reste de la journée n'est pas vraiment violent : glande, baignade, sieste, baignade, glande, ... Pour se bouger, Céline part faire un footing. Je suis moins courageux, alors je continue à barboter en attendant son retour.

Voilà une journée de plus qui se termine, sur le Mékong.

30 janvier 2005

Don Det

Encore une fois réveillés aux aurores, on continue notre exploration de Don Det. A une extrémité de l'île se trouve un pont qui la relie a Don Khon, un peu plus grande et apparemment un peu plus fréquentée.

m_M_kong_01Après quelques heures de marche, retour au bungalow, où Céline fait la sieste pendant que je me baigne sur une toute petite plage. Le panard !

L'heure du déjeuner approche. Nos pas nous mènent au Rasta Café, tenu par Mama. Un café-restaurant où il y a de la musique reggae, des vieilles cassettes qui doivent être plus vieilles que nous, un son vraiment dégueulasse, mais ça ne choque nullement dans un tel décor. Ca a son charme. Au menu, poisson grillé à la citronnelle. Délicieux.

La chaleur étant assez écrasante, on ne veut qu'une seule chose : traîner dans l'eau. On nous propose de faire du "tubbing". Le principe est de se prendre une grosse chambre à air de tracteur et de se laisser dériver au gré du courant, qui est d'ailleurs très léger. Une fois arrivés à l'extrémité de l'île, on sort de l'eau, on marche 5 minutes vers le point de départ, et on recommence.

m_BateauC'est vraiment très agréable de se laisser couler comme ça, côte à côte, les pieds et les fesses dans l'eau. Il ne manque plus que la bière en main, et ce serait parfait ! On est tellement bien qu'on ne s'est pas aperçu que le T-shirt de Céline s'est détaché et s'est évadé. Qui sait dans quel pays il se trouve maintenant ? Peut-être que quelqu'un l'a récupéré et le porte en ce moment même.

Comme je l'ai déjà dit, pas d'électricité ici. Et mes cheveux commencent à pousser sérieusement. Donc, pour la première fois, je décide de me raser la tête. Céline m'est d'une aide précieuse, et les propriétaire des bungalows nous regardent, visiblement très amusés. Ensuite, à la douche. Oops, j'ai dit "douche" ? En fait, pas vraiment de salle de bain. Un moteur est disposé au pied de notre bungalow, et 30 minutes avent de se laver, il faut demander au propriétaire d'amorcer la pompe pour remplir le bac dans une cabane en ciment juste derrière. On se lave donc avec l'eau Mekong, et pas de jet, mais une petite casserole en plastique pour se verser de l'eau sur le corps.

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Pour le dîner, on retourne voir Mama, qui, contente de nous revoir, nous donne des petits bracelets en tissu très fins, blancs. Ces bracelets sont censés nous porter bonheur. Pas de souci à se faire pour nous Mama, on est en train de nager en plein dedans !

Une (deuxième) fois n'est pas coutume, ce soir, c'est baguette et Vache qui rit.

Sur le chemin pour rentrer se coucher, on avance très lentement, pour ne pas se faire surprendre encore une fois par le serpent que nous avons vu traverser la route à l'aller. Ca plus les dizaines de crapauds qui croassent autour de notre "chez nous" temporaire, on est gâté côté animaux.

m_Mama

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29 janvier 2005

Wat Pu & Siphandong

Levés aux aurores, nous avons le droit, une fois de plus, à un levé de soleil sur notre rivière préférée. Cependant, ce matin, le temps est à la brume, donc nous n'en profitons pas autant que nous le voudrions.

P1010242Il est maintenant temps de nous rendre (à vélo) vers l'endroit pour lequel on est venu jusqu'ici : le Wat Pu. Ce site est un bon avant-goût du style des temples khmers qui nous attend dans quelques jours à Angkor, au Cambodge.

Lors de notre visite, des travaux de restauration sont en cours, donc on ne peut pas accéder à tous les recoins du Wat, mais la visite vaut quand même le déplacement.

Le Wat Pu se divise en deux partie principales : la partie haute et la partie basse. La partie basse date de la même époque qu'Angkor Wat, à savoir le 12ème siècle. La partie haute, quant à elle, date du 6ème siècle.


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L'entrée du Wat se fait par une large voie bornée de plot taillés dans la pierre, à intervalles réguliers, et bordée de 2 grands bassins remplis d'eau. Malgré son état, on imagine très bien cette allée empruntée par des cortèges pour des fêtes religieuses, ou même pour une visite d'un roi sur ce site de prière.

Les parties hautes et basses sont reliées par un escalier en pierres qui a subi de manière assez sévère les affres du temps. La majorité des pierres est déchaussé, et les marchent ne ressemblent plus vraiment à des marches. L'escalier est bordée de frangipaniers, dont les fleurs jonchent les marches.



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Si la partie inférieure est composée principalement de deux gros bâtiments, la partie supérieure est composée d'une multitudes de petits édifices, dont certains sont juste assez grands pour accueillir une statue.


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Ce qui est impressionnant, c'est la qualité des  statues et des bas-reliefs. Ils ont  traversé  le temps avec une impressionnante facilité, et les détails, bien que moins frais qu'à l'origine, sont tous bel et bien présents.
Des fleurs sont disposées devant certains d'entre eux en signe d'offrande. Apparemment, le site Wat est toujours un lieu religieux très visité.

De plus, la partie haute offre une vue fantastique sur la vallée.

Voilà, la visite est terminée. Retour à la guest house, et c'est parti pour la suite.



Bateau_vers_Pakse_02

La suite, c'est Siphandong. En lao, ça signifie "les 10.000 îles", un archipel dans le Mekong, au sud du pays qui comprend un nombre incalculable d'îles et d'îlots. 3 seulement sont habitées : Don Det, Don Kon et Don Kong. Notre première étape sera Don Det.

Le trajet pour Siphandong est laborieux. tuk-tuk, bateau, tuk-tuk, minibus, bateau, et nous y voilà enfin.
Cet endroit est tout simplement magnifique. Probablement un des plus beaux endroits que je n'ai jamais vu. Ce n'est pas un coin de paradis, c'est le paradis qui est un coin d'ici. Don Det est une île ou il n'y a ni électricité, ni eau courante, ni route bitumée, ni voiture. Difficile de faire plus calme.

Bungalow_papiOn se trouve un petit bungalow, presque les pieds dans l'eau. Il a été construit par un homme et son père, ce dernier âgée d'environ 70 ans, mais encore bien portant, suffisamment pour passer ses journées a scier, clouer, porter, assembler du bois pour faire ses bungalows. Nous dormirons dans le seul bungalow a être fini, autant dire que nous ne serons pas dérangés par les voisins.

Il est encore tôt, donc on a le temps de découvrir un peu les environs. Partis sans carte, on fini par se perdre, ce qui n'est pas désagréable, et on marche un peu au hasard. Au bout d'une heure à errer, on croise un tracteur qui tire plusieurs voitures remplies de touristes thai. Ils nous proposent gentiment de nous ramener quand on leur demande notre chemin.

Il fait beau, le soleil commence à baisser, on est au calme ... c'est le moment parfait pour un apéro, que l'on prend au "Rasta Café".

Un dîner au bord de l'eau, et la journée s'achève.

28 janvier 2005

En route vers Champasak

m_Bus

Il est temps de quitter Tat Lo et de poursuivre notre route. La destination d'aujourd'hui, Champasak. Pour s'y rendre, on doit passer par Pakse. Le bus, comme d'habitude s'arrête un peu partout sur la route, là où il y a des gens a charger. Une de ses personnes, une femme, est en route vers Pakse pour aller vendre ses bananes sur un marché. Il faut donc charger les bananes. Pas de soute dans ce bus, donc, les bananes sont entassées sur le toit du bus, sous un filet. La personne qui s'occupe des tickets s'assoit sur le toit, et une personne en bas lui lance les régimes de bananes. Ce petit manège dur bien 30 minutes. Une fois qu'il n'y a plus de place en haut du bus, il faut bien trouver un endroit pour mettre le reste des fruits. Les paniers au-dessus des sièges ne sont pas encore suffisant. Donc, on met des mannes en osiers dans l'allée centrale remplie de ... devinez quoi ? Bah oui, des bananes. Au total, le chargement aura duré 45 minutes.

m_Bananes
On peut maintenant reprendre la route. Arrivés a Pakse, on change de bus, et on continue notre route vers l'extrémité sud du pays. Pour se rendre à Champasak, il nous faut traverser un bras de rivière. Pour se faire, le bus est chargé sur un "bac". En fait de bac, il s'agit de 2 coques en bois minimalistes, reliées entre elles par une planche épaisse, sur laquelle on gare le bus. Ca n'a pas l'air très solide, mais apparemment, ça l'est. On arrive donc de l'autre côté les pieds au sec. Il ne nous reste plus qu'à trouver une guest house pour passer la nuit.

Celle que nous trouvons est tenue par un couple qui parle français. Chambre double, salle de bain, terrasse commune avec vue sur le Mekong, comme d'habitude. Le tout pour 1,500 kips, a savoir 1,5 US$. Pas mal, non ?



Nous sommes venus à Champasak pour un site bien particulier, mais vu l'heure, on se le garde pour demain. Pour le moment, on part en ballade dans la ville pour visiter. C'est une petite ville très différente de Tat Lo. Beaucoup plus plat, aéré, fleuri, accueillant. Avec un temps aussi agréable, c'est un régal.

m_Piste

A la limite de la ville se trouve un monastère. Comme tout dans ce pays, le monastère est ouvert à tous. Il est à l'hommage de la ville, paisible. Quelques moines s'y promènent, torse nu, et on remarque que nombre d'entre eux ont des tatouages assez volumineux sur le buste. Le tatouage est apparemment une pratique très courante au Laos, comme en Thailande.
m_Monast_re_et_montagnes
Avec les montagnes que l'on aperçoit en arrière-plan, et les gens qui marchent comme si le temps s'était arrêté, ce monastère est vraiment un endroit idéal pour la méditation et la retraite. On se sent hors du temps et de l'espace.

Une fois la promenade terminée, retour à la guest house. On se pose tranquillement sur la terrasse, où on dîne et on essaye de dormir ensuite. Je dis bien "essaye", car avec les lézards qui font la fête toute la nuit, et un bruit qui ressemble étrangement à une souris dans le faux plafond, Céline a quelques problèmes pour dormir.
Au bout du compte, tout le monde parvient à s'endormir, même les bestioles.

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27 janvier 2005

Trekkers du dimanche

m_Guide_TreckComme prévu, aujourd'hui, c'est trek. Le guide est en fait un local, probablement grand-père qui ne parle ni anglais ni français ... lao uniquement. Une fois de plus, on va parler avec les mains.

Il s'allume plusieurs cigarettes pendant notre marche, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles sont écologiques. Le 'garniture' a l'air d'être des feuilles de tabac séchées, et les feuilles, il les prend tout simplement dans les arbres. Ca fait un peu étrange, style gros pétard, mais c'est difficile de fumer plus naturel.

La marche nous entraîne dans un petit village ou les gamins s'arrête tous de parler dès qu'ils nous voient. On passe aussi devant leur école. Enfin, école est un bien grand mot. C'est une salle de classe en bois, sans fenêtres et en un sol en terre battue.

m_Ecole_02Pour aller à l'endroit où il veut nous emmener, on traverse des rivières, des hameaux, des bosquets, et finalement, nous voilà au pied d'une colline, nue, juste de la roche, de la terre et quelques arbres nus. Paysage assez lunaire. Bon, c'est vrai, on n'est jamais allé sur le lune, mais c'est en gros à ça que ça pourrait ressembler.

Une fois en haut, sur le plateau, nous avons une vue assez imprenable sur Tat Lo et les environs. Ca valait le coup de marcher sous un soleil de plomb avec une demi bouteille d'eau pour 2 (bah oui, on est parti les mains dans les poches, champions !).

Le trek a duré environ 5 heures, et donc on s'est jeté sur les premières bouteilles d'eau qu'on a pu trouver.

m_Treck_01

Une fois désaltérés, on barbotte dans la cascade pendant le reste de la journée. Glander, ça fait du bien aussi.

26 janvier 2005

Tat Lo

Levés aux aurores, on grimpe dans un bus qui nous amène a Pakse, un peu plus au sud. Une fois à Pakse, changement de bus pour aller a Tat Lo. Le trajet est censé être court, mais une crevaison le rallonge de 45 minutes. Personne ne se plaint, tout le monde en profite pour se balader. Encore une fois, c'est un parfait exemple du style de vie du Laos, inutile de se presser, et encore plus inutile d'avoir un emploi du temps, car il est impossible de s'y tenir.
m_Bungalow

Tat Lo est un tout petit village dont la population doit tourner autour de la centaine d'habitants. Cet endroit est connu pour sa cascade, mais en cette période, le débit est très faible.

m_Cascade_06
Quelques guest houses sont dispersées autour de la cascade, et nous en trouvons une avec des petits bungalows en bambou tressé et en bois. Grand luxe : nous avons même une moustiquaire ; et sans trous !

Après une courte ballade au bord de l'eau, on se mange dans un restaurant à côté de la guest house, Tim's, tenu par un lao qui a habité aux Etats-Unis et qui donc parle très bien anglais. Avec un ingénieur en informatique allemand, qui a environ notre âge et qui est venu s'installer à Tat Lo, il donne des cours d'informatique aux gamins du village. C'est impressionnant de voir des gamins pieds nus et habitent dans des maisons en bois qui tapotent sur leur clavier et font des dessins sur Paint.

Après le repas, on discute avec Tim et on suit son conseil : on réserve un guide pour faire un trek le lendemain.

C'est l'heure d'aller sous la moustiquaire et de dormir.

25 janvier 2005

Savannaketh

Aujourd'hui, on se dirige vers Savannaketh, la ville natale du père de Céline. La route qui nous y emmène en bus est impeccable. On dirait presque une nationale française, c'est pour dire. Heureusement, parce que même avec une route pareille, ça nous prend quand même 7 heures de route.

m_ArbreAprès s'être trouvé une guest house, on se ballade au hasard dans la ville. Par réflexe, notre première destination est le bord du Mékong. On trouve un étal qui vend de la salade de papaye. Parfait, quelque chose de frais à manger sous le soleil de plomb. Ce n'était pas vraiment ce a quoi je m'attendais ... je n'avais rien mangé d'aussi épicé de tout me vie, je pense. Je transpire deux fois plus. Ceci mis de côté, la salade est vraiment excellent, mais ça pique sévère.

Il y a beaucoup de mendiants dans cette ville, bien plus que partout ailleurs, pour ce que nous avons vu.

m_Temple_fleuri

Sous cette chaleur, on se dit qu'il serait agréable de barboter. Dans notre Lonely Planet, on repère l'adresse d'un hôtel qui a une piscine, ouverte au public. Pas la porte à côté, mais ça va être super bon de se baigner. Arrivé devant l'hôtel, on s'entend dire que la piscine a fermé il y a plus de 2 ans. Note pour plus tard : toujours voyager avec la version la plus récente du guide ...

L'impression que nous laisse cette ville n'est pas très bonne. Après une demi-journée passée ici, on commence a tourner en rond. Peut-être attendions-nous trop de la ville d'origine de la famille de Céline. Nous sommes vraiment déçus. On décide de partir le lendemain matin.

Pour le dîner, on se fie une fois de plus au Lonely Planet, et unefois de plus, le restaurant n'existe plus.
On se couche avec une superbe lune rousse, mais un peu déstabilisés par cette expérience. Peut-être un jour reviendrons-nous ici et y passerons-nous plus de temps. A voir.

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